Le Progrès
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Introduction

Le langage des timbres

Le langage des pépins d'orange

Questionnaire

Carte Interactive


 

À une époque où il n’y avait pas de radio et de télévision, les journaux amenaient aux gens beaucoup plus que les nouvelles du jour. Une bonne partie du Progrès était donnée aux divertissements : blagues, histoires, poèmes, jeux et calembours. Ces items étaient souvent pigés d’autres sources, souvent sans aucune attribution. D’autres étaient produits par le personnel du Progrès - sans doute par les frères Pacaud eux-mêmes - ou parvenaient de membres du cercle littéraire, culturel et politique dont la famille Pacaud faisait partie. En plus de plaire aux lecteurs, ces pièces permettaient aux rédacteurs du Progrès de remplir les pages de leur journaux, d’y boucher des trous et même d’y ajouter des pages.

La poésie est à l’honneur dans les pages du Progrès dès le début et on y retrouve des oeuvres de plusieurs poètes bien connus. Par exemple, le grand écrivain québécois Louis Fréchette, ami de la famille Pacaud, paraît souvent dans les pages du journal , , . Pamphile Le May, un autre écrivain québécois à tendances libérales, est aussi mis en vedette .

Les grands maîtres européens, comme Victor Hugo, honorent aussi les pages du Progrès de leur présence , . Mais si on cherche à éclairer la populace locale en l’exposant aux chef-d’oeuvres littéraires du jour, on tient aussi à donner la parole aux Virgils locaux, qui semblent pourtant vouloir rester dans l’ombre de l’anonymat. Mais un certain A.J.A. de Comber et un nommé M... C... de la région de Windsor se montrent aussi capables que les poètes reconnus à gravir le mont Parnasse , .

Pas toutes les lectures dans le Progrès sont d’un niveau si élevé. Pour les goûts plutôt prosaïques, le journal publie des « feuilletons », c’est à dire des romans en épisode qui paraissent de semaine en semaine. Ces histoires, qui mettent souvent en vedette des demoiselles en péril, sont pleines d’action et de mélodrame et ont pour but d’assurer le retour des lecteurs la semaine suivante. Voici quelques exemples de premières épisodes de feuilletons : , , .

On retrouve aussi dans Le Progrès de nombreuses petites pièces comiques pour amuser les lecteurs : conseils , , , faits divers , , , , , commentaires sur la vie sociale , , , . L’humour constitue en fait une partie importante de la présentation du Progrès ; le journal s’avère une source inépuisable de blagues et de dialogues comiques qui paraissent souvent sous les rubriques : « Pour rire » et «Cueillette » :  , , , , , . Les bandes dessinées qui sont une composante intégrale des journaux d’aujourd’hui ne sont ici qu’à leur enfance, comme le montre ce rare exemple de 1896, « Le Boule-Dogue et le bicyclette » Par contre les jeux de mots, vire-langues et autres divertissements linguistiques sont des formes d’amusement qui sont très populaires à cette époque , , , . Il en est de même pour les casse-tête basés sur des paradoxes mathématiques , .

À vrai dire, il y a de quoi amuser les petits et les grands dans les pages du Progrès.