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Les frères Gaspard et Aurèle Pacaud, originaires de Saint-Norbert, en
Arthabaskaville, Québec, ont publié le journal hebdomadaire Le Progrès à
Windsor de 1881 à 1912. Dans cette section, nous allons tenter de découvrir qui
étaient les frères Pacaud,
pourquoi ils sont venus à Windsor et comment, malgré tous les efforts de leurs
concurrents, ils ont réussi à maintenir Le Progrès comme le seul journal
francophone de conséquence à Windsor pendant plus de 30 ans.
Nous allons nous arrêter sur le fonctionnement
du journal lui-même, c’est-à-dire sur les éléments pratiques de la
production d’un journal à la fin du 19e siècle : la rédaction, l’imprimerie,
les campagnes publicitaires et d’abonnement. |
La lecture du Progrès dans nos campagnes |
Nous allons nous
pencher aussi sur la politique
éditoriale du Progrès, afin de découvrir son mandat et ses
attitudes envers la langue, la religion, la politique. Toujours reliés au parti
libéral, les frères Pacaud se montrent implacables contre leurs ennemis
politiques mais en même temps capables d’un pragmatisme remarquable dans le but
de faire avancer leurs intérêts. Contre leurs ennemis journalistiques,
cependant, aucun quartier : dans la section des
autres journaux, nous allons
jeter un coup d’oeil sur les rivaux principaux du Progrès : Le
Courrier d’Essex (qui deviendra brièvement Le Courrier de l’Ouest
avant de s’éteindre à jamais) et Le Courrier (qui n’a aucun lien avec les
premiers Courriers mais qui ne durera pas plus longtemps qu’eux). La
guerre journalistique entre le Progrès et le premier Courrier en
particulier produit des éclats remarquables qu’on voit rarement dans le
journalisme d’aujourd’hui. |
En fait, le journalisme de l’époque
semble très différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Les attaques
personnelles, les rumeurs et le commérage passent souvent pour des nouvelles,
comme le font des annonces publicitaires déguisées en reportages. La distinction
qu’on fait aujourd’hui entre science et pseudo-science est très peu développée
et on semble chercher plutôt à étonner qu’à instruire. Mais Le Progrès
demeure quand même une fenêtre sur le monde pour les Canadiens-français de la
région de Windsor et profite des réseaux du jour pour présenter les
nouvelles nationales et internationales
à ses lecteurs. De plus, il s’engage à divertir ses lecteurs par moyen de
feuilletons (romans en série), de poésie, de blagues, de jeux et de pièces
comiques, dont vous trouverez de nombreux exemples dans la section
divertissements.
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