Le retour de Verchères à Amherstburg après la guerre

(extrait de La guerre sur la rivière Détroit, p. 170 à 171, et p.174)

En débarquant, je me suis rendu chez mon ami Maisonville, qui n'a pas voulu entendre que j'aille à un hôtel. Mes biens étaient conservés chez M. William Duff, et après quelques heures de repos, accompagné de M. Maisonville, je suis parti pour voir les changements que la guerre avait fait sur la ville. Me dirigeant vers le site de mon ancienne maison, je l'ai trouvée dans l'état le plus regrettable imaginable. Les Américains s'en étaient servis comme corps de garde. Tout le monde ne rencontre que de la saleté, les rues sont dans un état dégoûtant, et tout reflète la détresse et la pauvreté. ...

Le vieux Meloche, mon commis, connaît les circonstances reliées au dépôt de [mes] marchandises à l'époque du départ précipité de Procter, et sait, aussi, qu'elles sont devenues le butin de l'ennemi, avec tous mes livres et documents, mon argenterie, et autres articles que j'ai été obligé de laisser derrière moi. Il a intercédé, mais sans succès, auprès du commandant américain, Puthuff. Mon départ avec l'armée britannique est la seule raison pour laquelle j'ai été traité si mal. Les biens valaient au moins huit mille dollars. C'est donc ce que la guerre m'a fait. Après tant d'années de dur labeur, une bonne partie de mes revenus a été anéantie! 

La maison du commandant

La maison du commandant