Le voyage le long du lac érié avec le général Brock, d'après le journal de Charles Askin 

(extrait des Documents de John Askin, Tome. 2, p. 714 à 716)

Samedi 8. Nous nous sommes tous embarqués dans des bateaux pour Amherstburg, sauf la milice de Norfolk, sous le chef de bataillon Salmon ... j'embarque à bord du plus grand bateau avec le 41e bataillon... Notre bateau étant très chargé avec le canon de six livres à son bord et beaucoup d'autres choses, nous ne partons pas aussi vite que les autres bateaux. Nous essayons d'arriver à l'endroit de chargement mais nous ne pouvons pas trouver la petite crique qui mène à ce lieu et ne pouvons pas aller à terre, par conséquent, nous jetons l'ancre parmi les joncs et nous y restons toute la nuit. Dimanche 9. Tôt le matin, nous nous mettons en route et apercevons bientôt le bateau du général et plusieurs autres[s]. Nous rentrons dans la crique et remontons à l'endroit de chargement. Nous devons sortir la plupart de notre charge et ensuite solliciter l'aide des équipages des autres bateaux. Nous avons beaucoup de difficulté à faire passer notre bateau. Nous devons calfater notre bateau là-même et ensuite le charger et nous mettons tant de temps pour le faire que la plupart des bateaux nous devancent de sept ou huit milles avant que nous puissions partir mais le vent est propice et nous les rattrapons bientôt. Le général met l'ancre à Kettle Creek avec toute notre brigade. 

 Lundi 10. Nous quittons Kettle Creek tôt le matin, le vent est favorable et il y a une bonne brise. Le vent augmente et il apparaît un tel orage que McCaul qui pilote notre bateau pense qu'il est sage de s'arrêter au port Talbot, à une distance de 7 milles de Kettle Creek. C'est un très mauvais port pour notre bateau, parce que nous ne pouvons pas le faire entrer dans la crique et devons le hisser sur la plage. Nous y restons toute la journée... Mardi 11. Nous quittons le port Talbot. Nous naviguons pendant quelque temps puis le vent change et nous devons ramer. Nous sommes devancés par tous les bateaux. à la fin, le vent augmente tellement que nous allons à terre et mettons l'ancre. Le général qui a mouillé à un mille plus loin vient et nous fait amener à près d'un mille au-dessus d'oł est mis son bateau. Nous restons là le reste de la journée. Le soir, nous recevons l'ordre de partir à minuit mais que le bateau du général aura une lumière dessus et qu'aucun bateau ne doit le dépasser. Mercredi 12. Vers 4 heures du matin, nous voyons un bateau avec une lumière qui nous dépasse. Nous démarrons aussi vite que possible mais tous les bateaux sont loin devant nous. Le vent est bon et nous les dépassons tous avant d'arriver à Pointe-aux-Pins. La rencontre de Brock et de Tecumseh

La rencontre de Brock et de Tecumseh

Le général veut que nous profitions de notre remontée. Le vent est bon et nous arrivons à Pointe-au-Pelé la nuit. Là, nous débarquons pour cuire quelque chose pour les hommes. Nous savons qu'un groupe de Lighthorse américains est passé par là, nous patrouillons donc; pas moi, car je suis malade depuis que j'ai quitté le port Talbot. Jeudi 13. Nous quittons Pointe-au-Pelé avant le jour et nous arrivons à Amherstburg vers 20 heures. Nous sommes salués par un nombre d'indiens qui campent près de Capitaine Elliott. Nous avons appris en remontant vers une maison où nous nous sommes arrêtés aujourd'hui que les Américains ont quitté Sandwich et sont retournés à Détroit.

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