Lettre d'Askin à un ami, racontant l'invasion de Sandwich par Hull.
(extrait des Documents de John Askin, Tome 2, p. 708 à 710)

Strabane, le 17 juillet 1812

Cher Monsieur,
...
Il y a environ une semaine, notre milice et d'autres forces armées ont quitté Sandwich et le même jour, les Américains sont venus de ce côté. Le gouverneur, maintenant général, Hull, garde l'ordre le plus rigoureux. Les soldats n'osent même pas prendre une cerise sans la permission des propriétaires. Je suis passé le voir deux jours après son arrivée et il m'a reçu non seulement poliment mais amicalement et n'a soutiré aucun serment, ni promesse, autre que ma parole, que je ne me mêlerais pas, tant qu'il sera en possession ici, des problèmes actuels. En fait, je n'ai pas l'intention de le faire, autre que de conseiller mes enfants sur la manière d'agir. ... Par conséquent, je suis resté tranquille et si ce n'était pas pour notre souci en ce qui concerne nos enfants et amis, Mme Askin et moi-même n'ont aucune raison d'être inquiets. à la grande exception du sort d'un gouvernement sous lequel j'ai toujours vécu et de l'amour de ma femme et de mes enfants. Cependant, si notre sort est de tomber sous tout autre autorité, je ne préfèrerais aucun homme au présent général Hull; qui, j'en suis très sûr, respectera non seulement ma propriété mais celles de mes amis, tant qu'il puisse raisonnablement le faire, tâche pour laquelle il sera aidé et assisté par les talents et intérêts de M. Brush (qui commande maintenant Détroit) et qui je pense être aussi bon et amical un homme qu'il puisse exister. Toute notre milice canadienne, sans exception, étant appelée à Malden: M. Brush dit qu'il enverra des hommes couper ma récolte. Au sujet des Canadiens de notre côté, laissez-moi vous assurer que je n'ai jamais vu des hommes montrer autant de loyauté. Ils se sont tous, sans exception, portés volontaires et ont quitté leurs maisons sans y laisser une seule personne, sauf les femmes et enfants. Cependant nos ennemis n'ont pas profité de leur situation de détresse et jusqu'à présent, il n'y a pas eu aucune vie perdue dans ce quartier en conséquence de la guerre. Combien de temps cela peut continuer, Dieu seul le sait... Quelques Canadiens, mais beaucoup plus d'Anglais de la rivière Trench [c.-à-d. Thames], sont revenus de Malden sans permission. Je pense vraiment que l'état de détresse de leurs familles et la moisson étant si proche, sont les causes générales. Le général Hull n'a pas porté attention au fait qu'ils aient pris les armes contre lui. Il veut qu'ils retournent chez eux et restent tranquilles. Il ne leur demande aucun service, à moins qu'ils ne choisissent de se porter volontaires. Il n'a pas d'indiens de son côté et j'ai entendu qu'il ne veut pas en employer. 
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Depuis que j'ai écrit la pièce jointe, le général Hull a pris possession des biens privés et provisions appartenant à M. McGregor, Mr. Baby et M. David, qu'il a dit en ma présence (le 19) qu'il rendrait, quand des biens privés pris sur un vaisseau près de Malden seraient rendus. Nos Canadiens désertent maintenant en grand nombre. Nos officiers manquent d'hommes. Mon fils James est capitaine et Alexandre est lieutenant dans la milice à Malden.

Acteurs représentant des Américains

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