Verchères sur la retraite d'Amherstburg
(extrait de la Guerre sur la rivière Détroit, p. 138 à 139)
Lorsqu'il reçoit ces nouvelles désastreuses [c.-à-d. la défaite des Britanniques lors de
la bataille du lac érié], le commandant britannique [c.-à-d. Procter] délivre promptement une proclamation ordonnant à tous les sujets loyaux de Sa Majesté le Roi de suivre l'armée à Sandwich, où il se retire après avoir évacué
Amherstburg. Tous les entrepôts du Roi, les casernes, les chantiers navals, etc., sont brûlés et la désolation règne suprême.
Ne désirant pas être considéré comme manquant de loyauté, quelle que soit ma perte, je me suis préparé à sortir en toute hâte autant de marchandises de mon magasin que je pouvais, les rangeant dans les maisons d'habitants dignes de confiance qui ne pouvaient pas quitter leurs maison pour partir avec l'armée qui était déjà en marche vers Sandwich. J'étais encore dans le magasin, faisant mes derniers préparatifs quand on m'a prévenu de me dépêcher car déjà la flotte hostile était en vue à Elliott's Point en face de l'île du Bois Blanc. J'ai laissé mes registres et tous mes documents importants à un ami, un homme fiable, j'ai attaché toutes les notes de l'armée que je possédais, s'élevant à six mille dollars, dans un mouchoir autour de ma taille comme une ceinture, dit au revoir à mes deux commis, le vieux Méloche et son fils, sauté sur mon cheval, et je suis parti au galop. J'étais le dernier homme à quitter la ville. à la rivière Canard, j'ai trouvé le pont détruit. Je ne savais pas quoi faire et j'étais en train de maudire ma malchance quand j'ai vu un rondin et j'ai décidé de traverser dessus la rivière qui était très large mais pas très profonde, tirant mon cheval qui nageait par derrière. Cela s'est accompli sans accident en quelques minutes, et j'ai galopé à toute vitesse vers Petite Côte, ...
![]() La retraite de Tecumseh |