Norton décrit la reddition de Détroit.

(extrait du Journal du chef de bataillon John Norton, p. 300 à 301)

... Le matin suivant le général Brock arrive avec un grand détachement du 41e régiment et la milice vêtue de tuniques rouges. Il commence par envoyer une sommation au général Hull pour exiger la capitulation de son armée et de la place qu'il tient - le drapeau revient vite avec un refus. Une batterie en face de Détroit, qui avait déjà été commencée, est bientôt dressée et, dans la soirée, quelques coups sont tirés pour en essayer l'effet, qui sont retournés avec grand formalisme : -- la distance pour traverser la rivière à cet endroit est de plus de mille yards. Il est convenu de traverser avant l'aube. Les vaisseaux armés remontent la rivière pour coopérer. Le général Brock choisit notre groupe pour accompagner les troupes: les guerriers d'Amherstburg menés par Stauegtha [Roundhead], Tecumthi [Tecumseh], Tharoutorea et Mei ire doivent tous passer par l'orée du bois et prendre l'ennemi sur le flanc, s'il sort pour se battre avec nous. Au matin, nous traversons à La Belle Fontaine. Il y a habituellement un piquet [faction] à cet endroit, d'environ cent hommes, -- mais nous n'en trouvons aucun.

Soldat de l'artillerie royale

Tambour de guerre

La largeur de la rivière ainsi que la rareté des bateaux, -- nous causent quelque retard, mais nous sommes prêts à avancer. Tous alignés, -- nous avons avancé; -- les troupes suivent en bon ordre, -- afin de donner à tout le corps l'apparence de soldats de métier. Notre vaillant général va à cheval devant eux. Les canons de nos batteries tirent sur le fort, l'adversaire ripostant régulièrement. Lorsque nous nous approchons de plus près, je propose au général de m'écarter vers la gauche avec mon groupe pour examiner quelques enclos et un ravin qui peuvent dissimuler une embuscade. Il approuve le plan nous disant de faire attention à ne pas tomber de la manière la plus affectueuse.

En passant le ravin; nous trouvons, rassemblés dedans, plusieurs femmes et enfants d'habitants canadiens français - qui se sont abrités là, du tir probable du conflit prévu. Lorsque nous arrivons à environ cent cinquante yards de l'enclos de McComb, nous voyons les têtes des Américains derrière les piquets, attendant d'être rejoints par ceux qui les suivent. L'ennemi recule précipitamment - nous courons pour intercepter des cavaliers entrant dans le fort - ils nous échappent, mais en faisant cette tentative, nous arrivons entre la sentinelle et le camp et nous le faisons prisonnier; il appartient au 4e régiment, et semble avoir si peur que c'est avec beaucoup de difficulté que nous réussissons à lui soutirer des renseignements: je l'envoie au général. Le drapeau blanc est hissé maintenant, -- et nous avons appris que l'ennemi s'est mis d'accord pour capituler. Le parapet du fort est bondé d'hommes - ceux des camps à l'extérieur démontent les tentes et retirent tout précipitamment, -- faisant en même temps des signes pacifiques pour empêcher l'attaque.

La reddition est conclue: -- le général américain consent à ce que ses troupes se constituent prisonniers de guerre (sauf les miliciens qui doivent être renvoyés chez eux,) - et à livrer le fort aux troupes britanniques à midi. Le nombre d'armes de toutes sortes qui sont livrées se monte à environ entre deux et trois mille, mais il n'y a pas plus de mille soldats de métier. Les forces armées que menait le général Brock se composent d'environ six cent soldats de métier et de miliciens en tuniques rouges et peut-être autant de guerriers indiens; - ces derniers augmentaient en nombre tous les jours, -- quelques jours de plus et nous aurions dépassé le millier. Le fort est pris par un groupe du 41e régiment, -- et le général nous recommandant d'aller à Amherstburg, nous retournons à Sandwich ce soir-là et le lendemain matin, nous poussons jusqu'à Amherstburg. Les Américains n'auront pas d'excuse pour accuser les alliés indiens de cruauté cette fois-ci. La capitulation de Détroit

Le texte contenant les termes de la reddition