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Si l’on peut croire Le Progrès, Windsor au tournant du siècle était un
endroit violent et dangereux; mais il ne faut pas oublier que,tout comme
aujourd’hui, les reportages sur le crime et la violence servent à vendre des
journaux. Bien au-delà du reportage objectif de crimes, Le Progrès offre
à ses lecteurs des récits engageants, parfois amusants et toujours mouvementés
au sujet des bagarres, attentats, vols, viols et meurtres qui ont lieu dans les
environs de Windsor. À cette époque pré-radio et télévision, les gens lisent le
journal autant pour se divertir que pour s’informer.
Le Progrès adopte parfois une perspective ironique en rapportant des
activités criminelles , et . Le plus souvent,
le ton est décidément moralisateur, faisant appel aux pires craintes et préjugés
des lecteurs . Mais certains reportages nous surprennent en
mettant de l’avant des attitudes modernes et libérales (comme, par exemple, une
histoire concernant une jeune femme accusée d’infanticide ). Les
hôtels de l’époque semblent avoir été la scène de fracas fréquents et violents
, ,
. D’autres crimes se déroulent en pleine vue du public,
choquant toute la population qui suivent toutefois les détails d’une semaine à
l’autre comme dans un roman policier ,
. Aucun n’est en
sécurité contre les malfaiteurs qui reluquent dans tous les coins de la ville :
même le fils d’Aurèle Pacaud, propriétaire du Progrès, est la victime
d’un attentât ! .
Le crime violent ne se limite pas à la ville de Windsor ; même « le Comté » est
la scène d’incidents sanglants ,
. Sandwich, en
particulier, semble être un véritable foyer de vice et de crime ,
, . Les citoyens de Sandwich semblent même avoir été poussés à
proposer leur propre solution (avec l’appuie implicite du Progrès) pour
assurer la sécurité de la ville . Mais les attitudes qui font
surface au cours du reportage d’un viol à Sandwich sont suffisamment troublantes
pour mettre en question la sagesse de telles initiatives .
Sandwich, chef-lieu du comté d’Essex, est aussi le site de la cour provinciale
et de la prison. Deux meurtriers célèbres seront pendus ici : Luke Phipps ,
et Joseph Trusky . Le Progrès nous
fournit la liste des dix personnes pendues à Sandwich de 1834 à 1894 .
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