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À l’époque du Progrès, la ville de Windsor ne comprend qu’une partie
minuscule de son étendue actuelle. En 1881, les limites de la ville s’étendent
de la rivière Détroit au nord jusqu’au chemin de Tecumseh au sud. Vers l’ouest,
la ville s’arrête à la rue Crawford, à l’est, à la rue Langlois. À toute fin
pratique, le développement vers le sud s’arrête à la rue Elliot ; tout le reste
est terre agricole (Carte, 1881 Historical Atlas of Essex and Kent).
Sous la rubrique « Ville et Comté », le Progrès présente, pendant plus de
vingt ans, tout un pot-pourri de nouvelles, potins et commérages de Windsor et
environs ,
,
,
. En plus, on
retrouve dans les pages des journaux, de façon régulière, les petites nouvelles
de toutes les communautés (Carte, 1881 Historical Atlas of Essex and Kent) qui font maintenant partie de Windsor
Cinq miles à l’ouest de Windsor, on retrouve la ville de Sandwich , , , fondée par les Loyalistes en 1797. Site de la paroisse de
l’Assomption, à l’époque du Progrès Sandwich est le chef-lieu du comté
d’Essex, le siège épiscopal du diocèse de London et le site de la cour
provinciale. À l’est de Windsor, on retrouve un quartier qu’on nomme Les
Outaouais ,
, d’après un ancien village autochtone situé
cent ans plus tôt au pied de ce qui est maintenant la rue Louis. Plus loin à
l’est, c’est la communauté de Walkerville , , qui a eu ses débuts
en 1856 lorsque l’américain Hiram Walker achète 468 acres pour établir une
distillerie sur le sol canadien. Toujours en remontant la rivière, on arrive au
canton de Sandwich Est, terrain qui deviendra plus tard la ville de Riverside,
et qui comprend à cette époque des peuplements à la Petite Rivière
et à Pillette Corners . Il y a aussi un peuplement important au
sud de Windsor, au Grand Marais , , dans le canton de Sandwich
Ouest.
Dans le pages du Progrès et de ses compétiteurs, on trouver un portrait
de la vie quotidienne à Windsor. La ville est véritablement bilingue, avec une
population francophone de 50 %. Un dialogue comique entre une vendeuse
francophone et un de ses clients anglais au marché de Windsor, bien que quelque
peu satirique, est sans doute représentatif d’échanges qui ont lieu
quotidiennement dans la ville . Le marché de Windsor est une
institution importante dans une région qui demeure essentiellement agricole et
Le Progrès se penche sur l’état de cet établissement . On
aperçoit ailleurs dans les pages du Progrès de nombreux établissement que
l’on reconnaît encore aujourd’hui, sous une forme ou une autre, tels que
Mackenzie Hall
, l’hôpital
Hôtel Dieu
,
la
taverne Dominion House , ,
le magasin de Jules Robinet au
coin des rues Mill et Sandwich ,
,
et le service de
pompes funèbres de Climaque Janisse .
Le Progrès témoigne aussi du passage de plusieurs citoyens notables de
Windsor. Entre autres, on peut y lire la nécrologie du père Wagner, fondateur de
la paroisse Saint-Alphonse et constructeur de l’Hôtel-Dieu .
Lorsque Vital Ouellette meurt, l’homonyme de la rue principale de Windsor se
mérite une édition de deuil, avec les colonnes encadrées de noir , . On retrouve aussi la nécrologie de gens important comme
l’ancien maire de Windsor John Coventry et l’homme d’affaire renommé William Bartlett , . Hiram Walker figure souvent dans les pages du
journal . Le reportage d’un souper pour célébrer l’anniversaire du
Windsor Record en 1891 nous indique qui faisait partie de la haute société à
Windsor à cette époque (du moins ceux qui sont sympathiques au parti libéral!) . On retrouve d’ailleurs dans le journal le portrait de gens de
classe moyenne qui ont contribué à la vie sociale et commerciale de Windsor ,
.
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