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Tout autour de Windsor et Détroit, la plupart des
Canadiens-français gagnent leur vie en travaillant la terre ; les petits
villages qui longent la rivière Détroit et le lac Sainte-Claire sont
essentiellement des communautés agricoles et le rythme de leur vie suit le cycle
des saisons. Un des signes incontournables du printemps dans la région est
l’arrivée des fameuses « raves de la Petite Côte » . La plupart
des habitants de cet endroit se considèrent jardiniers, vendant leurs produits à
Windsor et au marché de Détroit . À l’est de Windsor, la plupart
des familles sont arrivées récemment du Québec avec une intention particulière
de faire de l’agriculture ; on pratique ici des cultures à plus grande échelle,
défrichant la forêt et drainant les marais afin de mettre en production le plus
de terre possible. Le Progrès et les autres journaux de l’époque
apprécient l’importance du domaine agricole pour leurs lecteurs et consacrent
beaucoup d’espace à ce dossier. Les prix des marchés, essentiels pour les
agriculteurs qui vendent leurs produits ainsi que pour les consommateurs qui les
achètent, nous donne une bonne idée de la diversité des produits locaux ,
.
Le Progrès témoigne d’ailleurs de la richesse de l’agriculture dans les
comtés d’Essex et de Kent en publiant de nombreux articles qui mettent en
vedette toutes sortes de cultures : la culture de la vigne , des
arbres fruitiers , des betteraves à sucre , de la
tomate , même des pommes de terre : il s’agit
véritablement d’une région d’abondance ! Un autre article nous
rappelle cependant que tout ce que la terre produit n’est pas bénéfique .
Même les commerçants de Windsor doivent tenir compte du cycle agricole, comme le
montre une annonce du magasin Peck, un des plus grands détaillants de vêtements
de Windsor . D’autres marchands vendent des produits destinés aux
agriculteurs ,
. On voit effectivement qu’a cette époque,
tous les commerçants de la région doivent tenir compte de la population
francophone, qui est beaucoup plus importante qu’elle l’est aujourd’hui. Même
les marchands de Détroit annoncent en français ,
,
,
,
. Certains commerces à Windsor soulignent leur accessibilité
à la communauté francophone ,
,
,
,
.
Les Canadiens-français ne sont pas seulement des consommateurs; plusieurs font
aussi partie de la classe des marchands, offrant toute une panoplie de services
à la population de Windsor et environs ,
,
,
,
,
,
,
. Bref, on peu voir dans les pages du Progrès l’immense
contribution qu’apporte la communauté canadienne-française à la vie économique
de la région de Windsor/Détroit.
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