Le Progrès
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Introduction

Nouvelles des Communautés

Patrimoine Historique

Économie: Agriculture et Commerce

Écoles et Questions Scolaires

Culture Officielle

Culture Populaire

Langue Française


 

Le Progrès, tout comme ses concurrents Le Courrier d’Essex/de l’Ouest et Le Courrier, se veut le véritable « journal du peuple ». À cette fin, les éditeurs incluent beaucoup de nouvelles locales concernant les gens ordinaires qui habitent ce que Le Progrès appelle « Ville et Comté » , , , , En 1886, Le Progrès fait appel pour des correspondants réguliers qui pourront rapporter les nouvelles de chaque petit village . Bon nombre y répondent et on retrouve, de semaine en semaine, des chroniques plus ou moins régulières provenant des différentes paroisses francophones de la région. Pour la plupart, il ne s’agit pas de nouvelles importantes, mais plutôt de petites annonces, de potins et de commérages qui nous donnent un aperçu de la vie quotidienne dans notre région à cette époque.
 
À la fin du 19e siècle, les Canadiens-Français du Détroit sont établis des deux côtés de la rivière Détroit et du lac Sainte-Claire. Sur la rive nord, Détroit, fondé en 1701, maintient toujours à cette époque une présence francophone importante (Détroit : , , , ). Sur la rive sud (c’est-à-dire, sur ce qui est maintenant le côté canadien), le premier peuplement permanent a lieu en 1749 à la Petite Côte, (plus tard Ojibwa, ensuite LaSalle) (Petite Côte, Grande Côte, Ojibwa : , , , ). Quoique les premiers colons à s’établir le long de la rivière Détroit aient été attirés surtout par la pêche, la chasse et la traite des fourrures, à cette époque c’est l’agriculture - en particulier la culture maraîchère - qui s’impose comme mode de vie principal dans cette communauté. Les familles de la Petite Côte s’étendent vers le sud, jusqu’à Amherstburg, site de la paroisse de Saint Jean-Baptiste, fondée en 1801. (Amherstburg, Malden : , , ). D’autres familles remontent la Rivière-aux-Canards et sont bien établies dans le canton de Sandwich West avant la fin du 18e siècle. Le canton d’Anderdon, au sud de la rivière, est une réserve pour les Hurons jusqu’en 1837, quoique plusieurs familles canadienne-françaises y habitent avant cette date. En 1864, la paroisse de Saint-Joseph de Rivière-aux-Canards est établie pour desservir tous les habitants de cette région (Rivière-aux Canards / Sandwich West /Anderdon : , , , , , , , , , , ). En 1881, on établit la paroisse Saint-Clément à McGregor, quelques miles encore en amont de la Rivière-aux-Canards (McGregor : , , , ). À l’époque du Progrès, bon nombre de familles du Détroit sont déjà établies dans la région depuis un siècle et demi.
 
Les descendants de ce premier groupe de colons habitent aussi à Windsor et à Tecumseh, où on fonde la paroisse de Sainte-Anne en 1859 (Tecumseh : , , ; Rivière à Peck : , . Mais la population canadienne-française de ces derniers lieux est renforcée par un deuxième groupe de francophones qui vient s’établir à l’est de Windsor à partir d’environ 1840, lors d’une crise économique au Bas-Canada. Ce mouvement d’immigration prend de l’ampleur avec l’arrivée du chemin de fer en 1854, lorsque des centaines de familles quittent la vallée du Saint-Laurent pour venir pratiquer l’agriculture qui devient impossible sur les terres épuisées du Québec. Ces nouveaux-arrivés fondent des paroisses et villages tout le long de la côte sud du lac Sainte-Claire : d’abord à Belle-Rivière, où quelques familles du Détroit sont établis depuis la fin du 18e siècle et où la paroisse de Saint-Simon-et-Saint-Jude existe depuis 1834 (Belle-Rivière : , , , , ). Plus loin à l’est, on fonde la paroisse de l’Annonciation à Pointe-aux-Roches en 1867 pour desservir le nombre croissant d’agriculteurs dans la région (Pointe-aux-Roches : , , ); l’expansion de ce peuplement mène à la fondation d’une paroisse sur la rivière Rusom en 1881, Saint-Joachim (St. Joachim / Ruscom : , (photo de la construction de l’église), , , , , , ). Plusieurs francophones s’établissent à l’intérieur de cette région, le long du chemin de fer Canada Southern, fondant la paroisse de Saint-François-Xavier (1855) à Trudelle, qui deviendra plus tard Tilbury , , , . Staples , , et Comber , ont aussi des populations francophones importantes; en 1900, la paroisse du Très Saint Rédempteur de Staples se détache de la paroisse de Saint-Joachim. Comber fait partie de la paroisse de l’Annonciation à Pointe-aux-Roches jusqu’en 1951, lorsqu’on établit la paroisse de Notre-Dame-de-Lourdes.
 
L’immigration du Bas-Canada mène même à l’établissement de deux autres communautés canadiennes-françaises au nord de la rivière Thames (anciennement La Tranche), dans le comté de Kent. Il s’agit de Pain Court (paroisse de l’Immaculée Conception, établie en 1851) et de Grande Pointe (Saint-Philippe, 1886) (Pain Court : , , ) (Grande Pointe : , , ). La ville principale de cette région, Chatham, compte aussi un nombre important de francophones (Chatham : ).